78/79/80/81/82/83/84/85/86/87/88/89/
90/91/92/93/94/95/96/97/98/99/
00/01/02/03/04/05/06/07/08/
été 1992
Une des années les plus mouvementées.
Beaucoup d’expos (Rennes et Paris), du boulot aussi…
Un déménagement difficile, c’est la fin de l’Aurore.
Un dernier sursaut parisien pendant l’exposition “baroque et contemporain”.
Cet hiver-là, 91/92 fut des plus terribles,
la nuit du 3 janvier un vrai désastre…
Je déménage en catastrophe rue Saint-Georges.
Je ne sais pas comment je fais pour continuer à travailler,
d’ailleurs j’ai presque tout arrêter…
Je me souviens des séminaires de Gagnepain, à la fac de Rennes2.
Et aussi du spectacle de Pina Baush au TNB.
Non, je ne vais pas à Bruxelles cette année-là !
C’est de pire en pire pour moi,
je passe mes nuits au Picca…
Je réalise les autoportraits en aveugle, et les dessins sur canapé.
L’appart de la rue Saint-Georges est monacal,
j’ai acheté ce fameux canapé-lit recouvert de velours froissé bleu (année 30)…
Je finis par y renverser quelques conquêtes !
Le texte en brail, sur les photos en aveugle, disait :
Il n’y a plus de main pour
me caresser le visage.
Il n’y a plus de bouche
pour baiser mes paupières closes.
Il n’y a plus de main
à venir sur mon front brulant.
Il n’y a plus de main
dans ma main pour guider
mes pas hésitants dans la nuit.
Il n’y a plus d’aurore
pour annoncer le jour qui commence.
Il n’y a plus de souffle
pour me dire à l’oreille
le soleil des nuits sans sommeil.
Je retourne voir Peter Knapp, en mars mais il ne peut rien pour moi…
J’expose à Paris à l’initiative de Christian Gattinoni, les négatifs enterrés et les autoportraits en aveugle. Ca se passe à L’IESA, du 14 au 30 mai, avec Violaf, Moreau et Ergo.
Aurore fera un dernière tentative à cette occasion,
ce sera encore plus douloureux…
Avec les 2 Isabelle (Culerier et Boucher), nous mettons en place “Art en Appart”
La nuit du 31 mai je rencontrais Caroline.
Je revis, doucement…
Le déménagement de l’Eperon, et de la rue Saint Georges,
via la rue de Nemours, sera des plus violents.
L’expo “Le Garage” avec les anciens de Metraille, est l’occasion d’un renouveau.
Dès Juillet, je commence les photos pour l’affiche du Prix Goncourt des lycéens.
Je reprends du service en free, j’ai du vendre mon canapé bleu…
Je me souviens de la femme des sables,
Caroline a eu 18 ans ce mois d’octobre.
J’expose mes panoramiques sur le campus de Ker Lann.
Novembre, j’ai le regard pensif,
c’est le goncourt des lycéens, j’y croise J.C. Izzo.
Le mystère de l’instant !
Le temps de la rue de Nemours commence.
Cet été a été,
cette année riche.
78/79/80/81/82/83/84/85/86/87/88/89/
90/91/92/93/94/95/96/97/98/99/
00/01/02/03/04/05/06/07/08/